Communiqué - 07 juin 2021
La com' de la ville de Perpignan : un jeu de dupes ?
La nouvelle municipalité de Perpignan ne lésine pas sur la communication, et peaufine d’une part son image de respectabilité, et par ailleurs, sa visibilité. La « dédiabolisation » d’un parti enraciné dans les thèses de l’extrême droite, marque la réussite de cette contre-offensive. Il s’agit de poursuivre la stratégie de normalisation en donnant des gages à la communauté juive, aux LGBT, aux Arméniens (commémorations, inaugurations…). Mais au-delà de l’affichage, les fondamentaux du parti frontiste, fondé en 1972 par le mouvement néofasciste Ordre Nouveau, ont-ils pour autant évolué ?
Par ailleurs, a mairie est partout : multiples campagnes d’affichage jusque dans le métro parisien, édition d’un mensuel de 22 pages « Perpignan, ma ville », distribution gratuite du kit du supporter usapiste, ou de roses aux commerçants pour la fête des mères, etc. L’espace public est, pour le moins, occupé.
Occupé par de l’image et du slogan publicitaire.
Ce qui, à défaut de transmettre l’information dont les citoyens ont besoin et à laquelle ils ont droit, construit une fausse image de la ville. Cette opération de marketing a pour seul but de valoriser l’image du maire entre initiatives symboliques très médiatisées (par exemple, soutenir la culture en réouvrant – illégalement – les musées), appropriation d’actions menées et/ou subventionnées par d’autres instances (par exemple, le décrochage scolaire déclaré « grande cause municipale » financé à 80% par l’Etat), et des « nouveaux départs » annoncés de façon répétitive alors que la mairie actuelle ne fait que poursuivre les projets de l’équipe municipale précédente.
Quant au bulletin municipal, nommé pompeusement magazine, « Perpignan, ma ville », il illustre parfaitement cette démarche d’autopromotion visant à donner un écho exagéré aux discours du maire et à sa capacité à « réveiller » la ville mais dont la mise en œuvre ne se traduit pas dans les actes. « Plus proche, plus à votre écoute » ouvre l’édito du premier numéro (ça, c’est le discours) tandis que le logo de la ville est modifié sans concertation des citoyens ni du conseil municipal (ça, ce sont les actes), et fait depuis l’unanimité contre lui.
Les articles de la publication (trois numéros à ce jour) ne parlent que de rénovation et de réussite. Des affirmations sont alignées comme des évidences et ponctuées d’autosatisfaction : ici, est souligné « le dynamisme de la municipalité » ; là, « un chantier positif » ; plus loin, « une initiative unique en France » ; ailleurs, « une initiative qui ne manquera pas d’être suivie par de nombreuses villes en France » … Bref, toutes les décisions de la municipalité sont approuvées par elle-même, et devraient même, à son avis, faire école.
Propagande, quand tu nous tiens…
L’action d’une municipalité devrait privilégier la consultation, et non la communication effrénée. L’Alternative ! Endavant défend la démocratie et ses corollaires indispensables : la transparence et la concertion.
L'Alternative ! Endavant
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